Mardi 5 octobre 1999

Nous nous levons à 8 heures pour un petit déjeuner copieux. Quelques consignes nous sont rappelés avant le départ : donner environ 5£ de pourboire ; relever le numéro de la calèche pour le retour et surtout, ne donner le pourboire qu’au retour (qui a déjà été payé).au risque de rentrer au bateau à pied !

Nous montons avec Régis et Véronique, et prenons connaissance de notre " chauffeur "qui a les 4 dents de devant en métal argenté (on dirait le " requin " du James Bond…). Il se prend de plus pour un pilote de formule 1 , car il se retourne tout sourire vers nous et nous dit " Ferrari, Ferrari ". Nous arrivons sains et saufs, et sommes obligés de passer devant le souk avant de découvrir et visiter le temple d’Edfou.

 

Edfou se situe sur la rive gauche du Nil. Elle était la capitale du 2ème nome de Haute Egypte. On a pratiquement rien retrouvé des constructions les plus anciennes de cette ville jadis célèbre. Peut-être en subsiste t-il quelque chose sous les maisons de la ville moderne.

Il ne reste que le temple d’Horus qui fut terminé à l’époque gréco-romaine. C’est un des plus beaux exemples de l’architecture des temple tardifs (achevés en 57 avant JC).

Il se compose d’un pylône (36 mètres de haut, près 80 mètres de large (2ème après Karnak)), d’une cour à portique, d’un vestibule, de la salle des offrandes, Hypostyle, du sanctuaire et de la chapelle. Les reliefs n’ont pas été détruits à l’époque chrétienne.

 

 

Le temple était consacré au dieu solaire Horus représenté sous forme de Faucon (granit noir). Deux minuscules chapelles à gauche et à droite de la porte d’entrée servaient jadis de salles de purification et de bibliothèque. On remarque à gauche de l’hypostyle une petite salle latérale appelée laboratoire dont les murs évoquent la préparation des parfums et des huiles destinées aux usages culturels.

La visite dure environ 2 heures . Au retour, nous repassons devant les souks. Nous avons ½ heure devant nous. Nous nous faisons " alpaguer " par un vendeur. Comme nous savons que le bateau organise une soirée déguisée, nous nous laissons conduire dans l’arrière boutique avec Régis et Véro. Comme nous sommes 4, nous essayons de négocier un tarif de groupe. Finalement, nous achetons deux belles djellabas blanches et décorés de motifs bleus pour moi et vert pour Sophie. Celles-ci nous coûtent 80£ égyptiennes. Nous attendons ensuite nos amis qui essayent de négocier ce qu’ils peuvent, étant donné qu’ils n’ont que 50£ sur eux. Le temps passe et je vois Atif parcourir le souk à notre recherche. Notre chauffeur s’impatiente. Au retour, Régis prend de nouveau les reines. Pendant le trajet, le chauffeur nous fait comprendre " money, money ". A l’arrivée, je lui donne 5£ en descendant de la calèche. Régis se fait coincer par l’égyptien qui compte bien recevoir plus d’argent car il lui a laissé conduire sa ferrari et que nous nous sommes fait attendre. Finalement, il se retrouve avec 5£ donnés par chaque couple.

Nous sommes donc de retour au bateau à 11H30. Nous mangeons à 12H et faisons route en même temps vers Komombo pour la visite du temple.

 

 

La visite a lieu à 17H15. Pendant que nous accostons, nous assistons à un très beau coucher de soleil.

 

Komombo se situe sur un promontoire assez escarpé qui domine le Nil. Il s’agit du temple double du dieu Solek à tête de crocodile et du dieu Haroëris à tête de faucon. Son plan est similaire au temple d’Edfou.

Comme il s’agit d’un temple double, un ligne imaginaire qui suit l’axe central le divise dans sa longueur en 2 parties, de telle sorte que chaque partie du temple possède en propre son enfilade de portes et son sanctuaire.

Temple construit au IIième siècle avant J.C. sous les Ptolémées, mais certains textes datent de l’époque romaine. Entre les 2 portes d’accès de la salle Hypostyle, on remarque la représentation du crocodile sacré de Kôm Ombo et celle du roi recevant le cimeterre et un signe de vie.

A noter le puit directement relié aux eaux du Nil servant autrefois de nilomètre pour notamment fixer le montant des impôts ! Dans le district de Komombo, un grand nombre de villages nubiens ont été créés suite à la création du grand barrage d’Assouan. Les Nubiens ont en effet abandonné leurs anciens villages pour se réinstaller plus au Nord dans cette zone. Après cette visite, nous allons directement à Assouan.

 

<< Retour au sommaire

Page Suivante >>